Maladies infantiles : Quelles sont-elles, comment les reconnaître et agir au mieux ?

Les maladies infantiles sont le plus souvent bénignes, mais elles doivent néanmoins être prises en charge. Une fois la maladie contractée, la personne devient immunisée pour la vie, c’est pourquoi ces maladies sont rares à l’âge adulte. Elles deviennent alors plus graves, avec de fâcheuses conséquences, notamment pour les femmes enceintes. Voici comment détecter les premiers symptômes de 7 des principales maladies infantiles : scarlatine, roséole, varicelle, rougeole, rubéole, oreillons et coqueluche.

En préambule

Notez que les maladies infantiles sont particulièrement contagieuses, ce qui provoque souvent de véritables épidémies. Si un cas de l’une d’entre elles est déclaré dans l’école de l’un de vos enfants ou parmi les enfants de votre entourage, vous devez veiller à l’apparition des premiers symptômes.

Certaines maladies sont en régression, car des vaccins existent désormais. Dans le cas contraire, il est préférable de laisser l’enfant contracter la maladie pour l’immuniser et lui éviter des complications plus tard. Par exemple, la varicelle chez un jeune enfant est parfois à peine perceptible, alors que plus il grandit, plus les effets sont visibles, désagréables et longs à faire disparaître.

1. La scarlatine

La scarlatine - surnommée « la fièvre écarlate » - touche majoritairement les enfants entre 5 et 10 ans. Avant cet âge, l’enfant bénéficie des anticorps transmis par sa mère et après, des anticorps qu’il aura lui-même développé et qui le protégeront pour le reste de sa vie.

La scarlatine est provoquée par une bactérie de type streptocoque extrêmement contagieuse. Son temps d’incubation est court, entre deux et cinq jours. Elle est transmise par la salive (postillons, toux, éternuements), ainsi que par des contacts indirects d’objets touchés par les mêmes enfants.

Les symptômes de la scarlatine apparaissent au niveau de la langue et la peau. Elle peut être à son début confondue avec une angine bactérienne, à cause des maux de gorge intenses, la langue blanchâtre, des ganglions sous l’angle de la mâchoire, ainsi qu’une fièvre qui peut engendrer des migraines et des frissons. La scarlatine se distingue ensuite de l’angine en provoquant des douleurs abdominales et des vomissements.

Ce sont surtout ses éruptions cutanées qui sont caractéristiques. Il s’agit d’un exanthème diffus avec des plaques rouges et des boutons plus foncés sur tout le corps. Seuls le pourtour de la bouche, les lèvres, les paumes et la plante des pieds sont épargnés. Ces boutons entraînent des démangeaisons, avant de s’assécher et desquamer.

Seul un traitement aux antibiotiques garantit d’éviter des complications articulaires ou rénales.

2. La roséole

La roséole touche les enfants entre 6 mois et 3 ans. On ne connaît pas son mode de contamination, mais elle est considérée comme peu contagieuse, car elle apparaît sans contact évident préalable avec une personne infectée.

La roséole commence par se manifester par une forte fièvre qui peut atteint 40 °C. Celle-ci apparaît aussi brutalement qu’elle tombe au bout de trois jours. Ce choc peut provoquer des crises de convulsions.

Dans les 4 à 5 jours qui suivent l’épisode de fièvre, une éruption cutanée de faible intensité se développe en formant des macules rougeâtres, comparables aux boutons de la rougeole ou de la rubéole. Les taches se concentrent au niveau du tronc et de la nuque. Elles ne provoquent pas de démangeaisons et durent entre 12 et 24 heures.

La roséole passe naturellement, avec seulement du paracétamol pour faire baisser la fièvre.

3. La varicelle

La varicelle se manifeste par des boutons, et touche le plus souvent les enfants entre 2 et 10 ans. Les adultes ne l’ayant pas eu pendant leur enfance peuvent aujourd’hui se faire vacciner.

La varicelle est une maladie bénigne très contagieuse qui se transmet par voie aérienne. Il faut jusqu’à deux semaines avant que les premiers boutons ne se développent, alors que l’enfant est déjà contagieux. L’éruption cutanée peut être accompagnée par une fièvre peu intense et le nez qui coule.

Les boutons de la varicelle sont facilement identifiables, car ils forment des cloques allant jusqu’à 5 millimètres de diamètre et s’étendent sur l’ensemble du corps. La propagation sur le cuir chevelu est caractéristique de cette maladie infantile. Il faut une semaine pour que le bouton apparaisse, se développe, puis s’assèche en formant une croûte entre le rouge foncé et le noir.

La maladie progresse par poussées, en général deux ou trois. Elle dure en moyenne deux semaines.

Le problème majeur de la varicelle est le pouvoir irritant de ses boutons, même avant qu’ils n’apparaissent. Les démangeaisons sont difficilement supportables et il est d’autant plus important de ne pas les gratter qu’ils laissent alors des traces à vie, avec une peau grêlée.

Les antihistaminiques et le savon antiseptique permettent d’amoindrir les démangeaisons et d’accélérer la cicatrisation.

4. La rougeole

La rougeole est une maladie infantile qui peut mal tourner et aller jusqu’à provoquer le décès. La vaccination est aujourd’hui devenue obligatoire pour les nouveau-nés. Il s’agit d’une maladie extrêmement contagieuse qui a connu un regain important ces dernières années, d’où l’importance de vacciner les enfants. La première dose de vaccin est préconisée à l’âge de 12 mois. La seconde dose doit être ensuite administrée entre 16 et 18 mois.

La rougeole touche majoritairement les nourrissons de moins d’un an qui ne sont pas encore vaccinés, mais elle n’est pas seulement une maladie infantile, car elle touche les jeunes adultes entre 20 et 30 ans.

Il n’existe pas de traitement pour soigner la rougeole, ni préventif, ni curatif. Elle se manifeste par des boutons rouges, mais aussi des diarrhées, ainsi que des otites. En cas de complication, la rougeole peut engendrer une encéphalite aiguë, une laryngite ou une pneumonie.

La maladie affecte globalement l’organisme qui peine à s’en remettre et devient la cible d’autres infections dans les mois qui suivent, à cause de l’affaiblissement du système immunitaire.

5. La rubéole

Maladie virale, la rubéole survient généralement entre 5 et 9 ans. Sans gravité chez l’enfant, mais très contagieuse, elle passe bien souvent inaperçue. Elle se caractérise par de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires avec quelquefois une éruption cutanée (tâches rouges). Le risque avec cette maladie est lorsqu’elle est contractée pendant la grossesse. En effet, elle peut entraîner des malformations fœtales, un avortement in utero ou la naissance prématurée du bébé. Pour cette raison, la vaccination des enfants est recommandée entre 12 et 24 mois.

6. Les oreillons

Maladie virale très contagieuse, les oreillons se manifestent par une inflammation des glandes salivaires. Les oreillons restent une maladie bégnine chez l’enfant qui dans un tiers des cas ne présente aucun symptôme. Dans les autres cas, elle provoque une fièvre modérée et des douleurs aux oreilles, voire une inflammation testiculaire après la puberté. Le seul traitement repose sur la prise d’antalgiques et de paracétamol pour faire baisser la fièvre. Cette infection peut néanmoins s’avérer plus grave chez l’adolescent et l’adulte en raison des risques de complications.

7. La Coqueluche

La coqueluche est une maladie infantile extrêmement contagieuse qui se manifeste par une toux compulsive. Elle est due à un coccobacille à Gram négatif qui est lui-même transmis par la toux. Celle-ci débute modérément, mais se montre persistante, dès le début de la maladie. Elle évolue très vite par des quintes de toux violentes et récurrentes, encore plus puissantes durant la nuit. Ces crises peuvent aller jusqu’à provoquer des vomissements. En revanche, la coqueluche ne génère pas de fièvre.

Un traitement antibiotique est appliqué pour soigner la maladie. Il existe un vaccin contre la coqueluche qui a vu le jour dans les années 1950 et qui a depuis fait ses preuves.