Mon enfant manque d'appétit, comment lui donner envie de bien manger ?

L’appétit n’est pas linéaire chez l’enfant. Il se peut qu’il passe par des périodes de perte d’appétit. Il n’y a souvent pas lieu de s’inquiéter outre mesure, tant que cela reste dans des proportions raisonnables. Voici quelques éclaircissements sur le comportement alimentaire des enfants. Ils vous aideront à comprendre le processus de refus de la nourriture et savoir comment réagir.

L’appétit variable des enfants

Les parents sont nombreux à observer des variations importantes de l’appétit de leur enfant. Ce phénomène est normal et est en premier lieu lié à la croissance. Pendant la première année de sa vie, un nourrisson va gagner en moyenne 25 centimètres et tripler son poids. Pour y arriver, il doit se nourrir goulûment pour que son organisme puisse disposer de suffisamment de « carburant ».

Ensuite, entre l’âge d’1 an et 2 ans, la croissance marque un palier et ralentit. Il est donc normal de constater une perte d’appétit. Il faut aussi compter avec les événements de la vie du nourrisson. Il peut subir la douleur lancinante des poussées dentaires, l’assaut de maladies infantiles ou virales, les fortes chaleurs de l’été, etc.

Les parents doivent donc tenir compte de ce contexte, avant de s’inquiéter.

Connaissez-vous la néophobie ?

La néophobie est tout simplement la peur (phobie) de tout ce qui est nouveau (néo). Elle est fréquente chez les enfants et correspond à des stades liés à leur changement d’alimentation.

La néophobie peut se manifester au moment où l’alimentation passe du liquide et des purées, à la phase solide et des morceaux à mâcher. Certains enfants développent une aversion, proche de la peur, pour la nourriture, parce que le processus est un peu plus compliqué.

Le refus de s’alimenter est aussi dû à de nouvelles saveurs. Il s’agit d’un passage physiologique que beaucoup d’enfants ressentent, plus ou moins fortement, et qui disparait naturellement.

Comment faire le distinguo entre la néophobie et le caprice

Si la néophobie est naturelle, la frontière avec le caprice est ténue et difficile à distinguer. Il est capital de ne pas céder à la réticence d’un enfant à manger un nouvel aliment ou sous une forme différente. Si vous lui proposez systématiquement un ingrédient alternatif, dès qu’il refuse de s’alimenter, vous risquez d’entrer dans un cercle vicieux. En effet, l’enfant prend conscience de son pouvoir et utilise cette pression pour faire céder ses parents.

Il est temps de réhabiliter le précepte selon lequel « on doit manger de tout », mais c’est là que l’affaire se corse. Certains enfants développent réellement une aversion pour un type d’aliment et l’art d’être parent consiste à déceler s’il s’agit d’une réalité ou si le refus tient du caprice.

La néophobie ne touche pas tous les enfants et le manque d’appétit peut se prévenir, en agissant dès les premiers mois de la vie de l’enfant.

Comment prévenir le manque d'appétit dès la grossesse

Dès la fin de la grossesse, vers huit mois, le fœtus est influencé par ce que mange sa mère. Il ressent le goût des aliments par l’intermédiaire du liquide amniotique. Il est donc essentiel que la mère ait une alimentation très variée.

Dès les premières semaines de sa vie, le nourrisson est aussi influencé par les saveurs du lait maternel qu’il tète et qui dépend de l’alimentation de sa mère.

Prévenir la perte d’appétit par l’éducation

La diversification de l’alimentation doit être permanente chez les très jeunes enfants. Ainsi habitués à tout un panel de saveurs, plutôt que s’inquiéter des nouvelles, ils sont au contraire avides d’en goûter de nouvelles. Leur palais se forme et la découverte aide à stimuler leur appétit.

Le passage des aliments liquides et mous aux morceaux peut être amorcé très jeune, même si l’enfant n’a pas encore de dents. Des légumes très cuits peuvent être mâchés avec les gencives, dès l’âge de 8 ou 9 mois. Plus le nourrisson découvre la mastication jeune, plus il accepte la transition vers des aliments plus durs.

Comment réagir en cas de refus de nourriture

Les pertes d’appétit sont normales et les parents doivent adopter la réponse adéquate pour faire passer cet épisode délicat. Bien sûr, il faut tenir compte de l’état général de l’enfant. Il est évident que s’il couve une maladie, ou tout simplement qu’il est fatigué, la perte d’appétit est justifiée.

En cas de maladie, il est conseillé de consulter le pédiatre, mais, si l’enfant est en bonne santé, voici quelques conseils pour parer les refus.

Stimuler l’appétit

Si votre enfant éprouve des réticences à manger, vous devez d’abord éviter les encas et goûters entre les repas. Il doit aussi avoir une activité physique qui correspond à son âge. L’enfant doit se dépenser, ce qui pousse son organisme à consommer de l’énergie et participe à ouvrir son appétit.

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Montrer l’exemple

Montrer l’exemple est valable pour tous les pans de l’éducation. Dès qu’il en a l’âge, l’enfant doit manger en même temps que le reste de la famille. S’il a tendance à rechigner et qu’il est seul devant son assiette pendant que vous préparez le repas pour les autres membres de la famille, vous encouragez son refus de manger.

Le repas reste un moment familial et convivial. Si tout le monde est à table, l’enfant est stimulé par les autres et il mangera de bon cœur, par mimétisme autant que pour combler son appétit.

Varier les présentations

Si l’enfant rejette un type d’aliment ou un ingrédient en particulier, lui proposer une variante peut être efficace. Si par exemple il montre peu d’entrain devant les légumes cuits, peut-être les appréciera-t-il davantage sous forme de salade de crudités. L’inverse est tout aussi pertinent.

S’il considère le goût de certains légumes trop prononcé, commencez par des ingrédients plus doux, comme la tomate qui constitue une bonne introduction, car les enfants l’apprécient le plus souvent.

Comprendre certaines aversions

Comme nous l’avons évoqué plus haut, il faut faire la distinction entre l’aversion réelle et le caprice. Si un ingrédient est systématiquement refusé, même sous des formes variées, il se peut que votre enfant ait développé une véritable détestation. L’aliment peut aussi être difficilement digéré par son organisme et il l’a compris inconsciemment. Vous devez dans ce cas faire l’impasse sur cet aliment. Le repas ne doit pas devenir une hantise pour l’enfant, car c’est une véritable phobie qu’il pourrait alors développer.

Rien ne vous empêche de lui reproposer quelques mois plus tard votre plat et de voir si la répulsion est toujours vivace ou s’il ne s’agissait que d’une passade.

Quand faut-il consulter pour la perte d’appétit de l’enfant

Que votre enfant ne mange pas bien très ponctuellement est donc normal. Cependant, certains signes doivent vous encourager à consulter le pédiatre.

Chez les enfants jusqu’à 6 mois

Jusqu’à 6 mois, l’enfant a besoin de manger pour sa croissance. Il peut avoir un coup de fatigue et « sauter » un ou deux biberons, mais au-delà, vous devez consulter pour connaître l’origine de cette perte d’appétit.

La cause est souvent bénigne, comme dans le cas d’un mal de gorge, et le pédiatre vous donnera de quoi le soigner.

La perte de poids

Le manque d’appétit peut être insidieux, c’est-à-dire assez discret pour que vous ne vous en rendiez pas compte. Vous devez dans tous les cas veiller à la courbe de poids de votre enfant. Si elle décroît, il faut absolument consulter un médecin, quel que soit son âge.

Il peut s’agir d’une maladie qui couve ou d’une anorexie qui débute précocement.

Une perte d’appétit totale

En cas de refus systématique, la consultation est urgente. Il peut s’agir d’une pathologie, mais aussi d’un problème psychologique. Il peut y avoir une cause familiale, scolaire ou autre qui doit être détectée et prise en charge.

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